Peut-on mesurer la douleur ?

Tout d’abord, avant de se poser cette question, nous devons connaître les termes de mesure et de douleur.

Qu’est-ce que « mesurer » ?

« Action d’évaluer une grandeur d’après son rapport avec une grandeur de même espèce, prise comme unité et comme référence. »                                       [Larousse]

Ainsi que « Acte de mesurer, c'est-à-dire opération par laquelle on fait correspondre à un donné quelconque, matériel ou qualificatif, une grandeur considérée comme capable de représenter le nombre d’unités que contient ce donné. »                                                                

Qu’est-ce que la douleur ?

Selon l’IASP,  la douleur est une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d'une telle lésion. ».

 Dans le corps humain la douleur a pour but de défendre l’organisme et fait partie du système de défense. En effet quand l’organisme perçoit une anomalie, une blessure ou une maladie il déclenche le signal de douleur qui a pour but de nous faire réagir.

 Elle peut survenir par milieu extérieur, par une plaie ou brûlure, ou par éléments internes avec un dysfonctionnement de l’appareil nerveux.

La douleur se traduit par une :

- sensation physique, par exemple "ça pique", "ça brûle"

- une émotion, qui correspond à ce que nous ressentons moralement "c’est désagréable" "c’est insupportable "

- un comportement, qui correspond à notre manière de réagir à la douleur, de l’exprimer par le corps ou par la parole (position, grimace, pleurs, cris, plainte) 

- une réaction mentale, qui correspond à notre façon de la gérer, de l’interpréter, de lui donner un sens, de chercher à l’oublier ou à vivre avec.

Chacun vit sa propre expérience individuelle de la douleur, c'est-à-dire que les pensées, les réactions et les comportements face à la douleur sont propres à chacun. Comme elle touche à la fois le corps et les émotions, elle est d'autant plus difficile à décrire. Du point de vue du ressenti, nous sommes donc tous différents. Et par conséquent cette mesure peut être compliquée.

La situation dans laquelle la personne se trouve peut influencer de manière importante l’intensité de la douleur par exemple une personne qui se fait mal à cause d’une épine peut voir sa douleur prendre une plus grande ampleur si elle est en dépression et ne va pas bien. A l’inverse, si cette même personne se sent bien la douleur va lui paraître moins importante.

Nous pouvons cependant nous dire qu'une blessure qui a l'air mineure ne ferait pas autant de mal qu'une blessure qui a l'air majeur, mais l'intensité de la douleur n'est pas en fonction de l'importance de la lésion. Il ne faut jamais pré-supposer l'intensité d'une douleur en fonction de l'aspect ou de l'étendue d'une lésion. La localisation d'une petite lésion sur une zone très riche en terminaisons nerveuses peut être bien plus douloureuse qu'une tumeur envahissante de grande taille.

Sources:  http://www.sfetd-douleur.org/definition